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Des passerelles très peu accessibles à tous

Les cours d’eau constituent des coupures dans le cheminement des usagers actifs. Celles-ci peuvent être résolues avec des passerelles cyclo-piétonnes, dont l’architecture complique parfois le passage des personnes à mobilité réduite (PMR) et des cyclistes. Les escaliers forment alors de nouveaux obstacles à franchir.

Un cas récent vient de surgir à Thuin. Pour permettre de franchir la Sambre à côté d’un pont routier, un marché public de 800.000 € a été adjugé pour une nouvelle passerelle... à escaliers difficilement franchissables par les chaises roulantes, les poussettes, les trottinettes, les rollers et la plupart des vélos.

Il est incompréhensible qu’avec un tel investissement, on ne puisse répondre qu’aux besoins d’une petite partie seulement des usagers du RAVeL qui longe la Sambre.

Ce cas n’est malheureusement pas isolé. À chaque fois, la longueur des rampes à construire pour une accessibilité de plain-pied est invoquée, au vu de la hauteur nécessaire pour permettre le passage des bateaux par-dessous. Pourtant, de nombreux exemples à l’étranger montrent qu’une passerelle parfaitement accessible est possible en prévoyant, si nécessaire, une partie levante pour le passage des bateaux.

Il n’y a pas si longtemps, même à Thuin, on construisait les ponts sur un plan non incliné :

Le CAWaB et le GRACQ demandent donc à la Région wallonne et aux communes concernées de s’inspirer de ces exemples pour éviter à l’avenir les ouvrages d’art inaccessibles à une bonne partie des usagers actifs.

Le CAWaB demande également d’améliorer autant que possible l’accessibilité des projets en cours, tels que celui de la passerelle de Thuin.

Crédit photo : Flickr

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